25 avril 2009 l'assemblée des délégués (Langenthal)

Impressions d’Agnes von Känel

Bon, avouons-le franchement, les affaires statutaires de la SFO ne me passionnent guère! Mais la procédure est expéditive et, dans la situation économique actuelle, il est plutôt réjouissant d’apprendre que la SFO est financièrement en si bonne santé qu’elle peut se permettre un système de bibliothèque coûteux et entièrement professionnalisé. Je suis évidemment pour, car l’emprunt de matériels avec les possibilités élargies de l’offre internationale et interorchestres est une chose que je trouve extra! Extra aussi la présence d’Hector Herzig, président des écoles de musique suisses et de jeunesse + musique! J’ai déjà souvent entendu parler de lui, mais peux maintenant me convaincre personnellement qu’il a effectivement le don de communiquer son enthousiasme à son auditoire. Après son discours, chacun reconnaît que notre jeunesse a droit à une bonne formation non seulement sportive, mais aussi musicale. J’ouvre donc mon porte-monnaie et laisse cette conviction me coûter quelque chose. Si cette votation populaire doit avoir la moindre chance de succès, il faut que le plus grand nombre possible de mélomanes entrent en action. Tel est aussi l’avis de Kurt Hess, du Conseil suisse de la musique, qui nous en transmet les salutations. Avec un peu de gêne, j’apprends ensuite que j’aurais eu l’occasion, en 2009, de participer à la rencontre européenne des orchestre d’amateurs aux Pays-Bas ou à l’atelier «Play Along» du Festival Menuhin à Gstaad. A l’avenir, je tâcherai de lire plus à fond notre Revue musicale. C’auraient vraiment été des propositions intéressantes! Allez, ce sera pour une prochaine fois!

Je me mêle avec plaisir aux applaudissements finals: les organisateurs les ont mérités, et puis ils annoncent qu’on va passer aux choses sérieuses! Le Vieux Moulin nous a préparé un repas goûteux et agréable à l’oeil. L’ambiance est au top!

En guise de dessert, la présidente de l’Orchestre de Langenthal, Evelyne Duppenthaler, nous conduit au Jurahaus (Maison jurassienne), qui a reçu un prix d’architecture. Suit un bonbon: un orchestre de salon, expertement dirigé par Mathias Steiner, nous y régale d’un concert presque céleste. Du Jurahaus, nous continuons en deux groupes. Je visite d’abord les ateliers Choroi, qui s’engagent pour la fusion du chant, du jeu et de la danse. Dans toute l’Europe – en Suisse à Langenthal et à Beiten wil (Humanus-Haus) –, des handicapés conçoivent et réalisent en atelier des instruments qui veulent «faire entendre l’inouï». Il y a des instruments à cordes, des flûtes, des lyres, des harpes, et divers carillons et percussions. On peut en discuter de la valeur, mais leur importance pour l’intégration sociale personnes handicapées ne saurait être vcontestée. Je suis émue par la ferveur avec laquelle tous travaillent et prends conscience avec reconnaissance de l’enrichissement que nous procure la musique dans tous les domaines de l’existence. Et c’est le moment du bouquet final, la visite de la «ville moyenne» de Langenthal. Nous dévoilera-t-elle les charmes cachés promis? Eh bien, ceux qui y étaient savent la réponse. Quant aux autres, je leur recommande de réserver une visite guidée de Samuel Herrmann. Ils ne regretteront pas ces nonante minutes amusantes et stimulantes! Bien qu’il ne prétende pas vous faire découvrir la plus belle de toutes les villes, ses indications enthousiastes et ses anecdotes dramatiques vous donnent vraiment l’impression de vous trouver dans un lieu important. Langenthal a une histoire haute en couleurs! Et les curiosités architecturales valent en tout cas le voyage. Et voilà, la journée que je redoutais de perdre est passée, et je ne me suis pas ennuyée une minute!

Un chaleureux merci aux organisateurs! Au café d’adieu avec mon ancienne camarade retrouvée, nous nous donnons rendez-vous à l’AD de la SFO à Lugano, les 8 et 9 mai 2010.